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Charlotte Eidenbenz

Table ronde sur les fondements de la paix


Les religions peuvent-elles encore parler de paix ?

 

Le 5 novembre 2024 à l'Arzillier à Lausanne

Dans le cadre de la Semaine des religions 2024

Organisation et modération : Roula Lopez et Ghania Zidé, L'Arzillier


Invités :



Les fondements de la paix : vérité, justice, amour et liberté

  • Vérité : s'ouvrir à la Vérité implique de se laisser posséder par elle, et non de la posséder (Thomas d’Aquin).

  • Justice : rendre à chacun sa dignité, essentielle pour garantir les droits et les devoirs.

  • Amour : reconnaître les besoins de l’autre et y répondre dans une relation bienveillante.

  • Liberté : une liberté véritable implique la responsabilité individuelle.


Le problème : ces dimensions sont souvent conceptualisées, mais rarement incarnées dans les actes.



La paix : un combat spirituel et personnel

La paix ne peut se limiter à des déclarations étatiques ou religieuses. Elle passe par une conversion personnelle et des actions cohérentes.


Être témoin de la paix implique une transformation intérieure qui s’exprime dans la vérité, la justice, l’amour et la liberté. Comment rendre ces quatre points cardinaux compréhensibles et vivants pour toutes et tous  ?



Les potentialités et limites du dialogue interreligieux

Le dialogue interreligieux tend à séparer en nommant les différences plutôt qu’à unir. Les religions érigent parfois des murs en enfermant la vérité dans des cadres rigides.


Solutions proposées :

  • L'éducation précoce pour inculquer la compréhension mutuelle.

  • Les espaces de rencontre où l’humanité de l’autre est reconnue.

  • L'amour universel comme point commun transcendant les différences.



Les religions face à la société moderne

En Suisse, la gestion des religions varie selon les cantons, oscillant entre neutralité et intégration. Les conflits actuels montrent une radicalisation de la séparation entre les identités religieuses et sociétales.


Défis :

  • Trouver un langage commun qui résonne avec une société plurielle et sécularisée.

  • Témoigner de la paix sans imposer une vérité, mais en vivant une expérience authentique.


La fraternité comme une réponse au pluralisme

La fraternité, enracinée dans une identité spirituelle, transcende les divisions. Dans le christianisme, elle s’appuie sur la reconnaissance d’un Dieu Père ; dans d’autres traditions, sur une source commune de vie.


Perspective :

  • Plus les religions apporteront ensemble un message unifié, plus elles contribueront à la paix.

  • L’amour, compris comme point de départ universel, est un socle commun.


Le témoignage de la paix : une expérience habitée

La paix ne se réduit pas à des idéaux abstraits ; elle se vit dans la vulnérabilité et le pardon. Les discours religieux actuels risquent d’être perçus comme déconnectés de la réalité.


Proposition :

  • Témoigner à travers des vies authentiques et des relations empreintes de respect et de bienveillance.


La paix, un mystère toujours à venir

La paix reste un idéal mystérieux, jamais totalement atteint. Elle nécessite une approche humble et expérientielle, où la vie donnée est rendue dans l’amour des autres. Les religions peuvent inspirer, mais elles doivent se dégager de l’orgueil dogmatique pour devenir des témoins crédibles de la paix.


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